Sous une intrigue faussement légère, Beaumarchais orchestre la lutte des classes, la domination des plus riches, anticipe la fin des privilèges. La troupe de La Grande Panique en signe une adaptation sensible, résolue.
C’est le plus grand succès théâtral du 18e siècle. Celui d’une pièce novatrice, renouvelant l’art dramatique à défaut d’incarner, comme le jugeait Napoléon, « la Révolution en action ». Aiguisant sa plume contre la société d‘ordres de l’Ancien Régime, Beaumarchais s’attire les foudres de la censure royale et la faveur populaire. Une polémique que l’auteur (et agent secret de Louis XV) ne comprenait pas. Cette comédie de commande n’offrait-elle pas une suite à la vie de Figaro ?
1784. Domaine du Comte Almaviva. Suzanne, domestique, va épouser Figaro, l’intendant du château. Mais le Comte Almaviva met une condition à ce mariage : que Suzanne accepte qu’il la déflore avant la noce. Suzanne, Figaro et la femme du comte se réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu, que son rang et sa fortune rendent tout-puissant. Sous une intrigue de vaudeville, Beaumarchais démontre ici la lutte des classes, la domination violente des plus riches, la corruption de la justice et l’hypocrisie de la société. Une lutte qui n’est sans doute pas pour déplaire à La Grande Panique. La jeune troupe franc-comtoise aime tant parcourir les pièces du répertoire pour en renouveler la lecture, les enjeux, les personnages, les situations. Sa version de La folle Journée sera très endiablée, plus condensée, resserrée autour des figures essentielles de la pièce de Beaumarchais, adaptée pour 3 comédiens et 3 comédiennes. Dans un décor épuré se déroulera toute la comédie des abus de la société aristocratique qui, sans le comprendre, voit son pouvoir décliner et remis en cause.
« Je veux continuer à interroger le désir comme lieu de rapport de force entre classes sociales, poursuivre l’étude et la représentation de deux violences, une violence de classe et une violence de genre. » Lucile Lacaze
Savourant le langue fleurie de Beaumarchais, Lucile Lacaze met en scène une version resserrée et réussie du classique à la modernité captivante. Libération
Lucile Lacaze dépoussière La folle Journée ou le Mariage de Figaro, et poursuit son travail sur les classiques en s’attaquant à Beaumarchais dans une version resserrée qui fait la part belle à l’interprétation. Coups d’Oeil
Un Figaro virevoltant. La jeune metteuse en scène Lucile Lacaze signe une version tonique et réussie de l’oeuvre emblématique de Beaumarchais. Le Progrès
Dans une mise en scène qui mêle le contemporain et la fin de règne pré-Révolution, Lucile Lacaze fait de ses personnages féminins les héroïnes de La Folle Journée. Lutte des classes et bataille contre le sexisme s’incarnent dans ce travail survitaminé et parfaitement fluide. Scèneweb
2h | À partir de 13 ans
Cie La Grande Panique
Spectacle adapté de l’œuvre de Beaumarchais
Mise en scène, adaptation : Lucile Lacaze
Scénographie : Lucile Lacaze, Adèle Collé
Adaptation : Lucile Lacaze, Erwan Vinesse
Interprétation : Andréa Chartier, Lucile Courtalin, Lauriane Mitchell, Hélène Pierre, Mickael Pinelli, Thomas Rortais
Spectacle coproduit par la Maison des Arts du Léman
Mentions supplémentaires
Séance scolaire
Vendredi 10 octobre à 14h / Thonon
Tarifs
PLEIN TARIF : 31 € • – DE 18 ANS : 20 €
RÉDUIT : 27 € (- de 25 ans, dem. d’emploi)
ABONNÉS : 10 spec. et + : 25 €
3 spec. et + : 27 € • réduit : 20 €
À suivre
Après une première résidence de création à Lyon, à la petite salle du Théâtre des Célestins, la compagnie s’installe au Théâtre Novarina début octobre pour une dernière résidence. La compagnie en profitera pour configurer La folle Journée sur un plateau plus grand avant la suite de sa tournée.
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