
Par Philippe Guichardaz
Le lac Baïkal, situé dans la région montagneuse russe de la Sibérie, au nord de la frontière mongole, est le lac de tous les records : volume (23 000 km³, égal au total des cinq Grands lacs américains), profondeur (1637 m, contre 310 m pour le Léman, plus profond lac d’Europe), ancienneté (25 millions d’années contre 15 000 pour les lacs alpins), endémisme de milliers d’espèces animales et végétales. Il n’est pas d’origine glaciaire, mais résulte des mouvements des plaques constituant l’écorce terrestre, en l’occurrence, de la formidable collision de la plaque indienne avec la plaque eurasiatique. Cette collision a provoqué une gigantesque fracture et généré un rift, c’est à dire un immense fossé naturel dans lequel il s’est installé. Longtemps menacé par les rejets d’une usine de cellulose, aujourd’hui rasée, le Baïkal l’est aujourd’hui par une pression anthropique d’origine touristique. Qui pourrait rester indifférent à la sauvegarde d’un lac qui est « l’exemple le plus exceptionnel d’écosystèmes d’eau douce », comme l’écrit l’UNESCO, en 1996, et qui représente 20% des réserves d’eau douce de la planète, hors glaciers, et qui (à la différence de ceux-ci) n’est pas en voie de disparition ?
Une conférence-diaporama présenté par Philippe Guichardaz, avec le soutien de l’association Eurcasia.