Hyung Sun Kim : Haenyo, femmes plongeuses

Trente visages burinés, tachetés, sur lesquels se lisent l’effort, la rudesse d’un travail physique régulier. Ces visages appartiennent à des femmes, des plongeuses en apnée.
Depuis longtemps, ces femmes, grand-mères pour la plupart, agées de 40 à 80 ans (et même plus), plongent pour récolter des coquillages, algues, oursins au large de l’île de Jeju, en Corée du Sud. Traditionnellement réservée aux hommes jusqu’au 19e siècle, la pêche est devenue féminine en raison des lourdes taxes imposées aux pêcheurs. C’est après la fin d’une plongée que le photographe Hyung sun Kim capture en images ces femmes dans un studio construit à partir de draps à même le rivage. « Je les montre telles qu’elles, fatiguées et à bout de souffle. Mais en même temps, elles incarnent une endurance mentale et physique incroyable car leur travail est dangereux. Chaque jour, elle frôlent la fine limite entre la vie et la mort ».
Jeong Sanggi : Le gui rouge et Source résurgente

Chaque hiver, le photographe Joung Sang Gi se rend avec son appareil photo sur les hauteurs du mont Hallasan, à 1 100 mètres d’altitude, sur l’île de Jeju. Cela fait plus de 20 ans qu’il a commencé à étudier la photographie en autodidacte, et plus de 30 ans qu’il a quitté la Corée continentale pour s’installer à Jeju. Aujourd’hui, il est sans aucun doute un habitant de Jeju. Il a capturé une grande variété de paysages, d’oiseaux, de fleurs, de personnes, de couchers et de levers de soleil de Jeju comme sujets pour ses œuvres.
Pour l’artiste, le contraste entre le noir de l’arbre et le rouge du gui représente la vie passionnée des habitants de Jeju, qui cultivent leurs terres dans des champs de pierres volcaniques noires. Les fruits qui poussent dans le froid glacial de l’hiver sont été associés à la vie des habitants de Jeju, qui élèvent leurs enfants dans un environnement aride. Cette association entre le gui rouge est les habitants de Jeju font que l’artiste s’intéresse particulièrement à ce sujet.
Infos
Du 8 novembre 2025 au 10 janvier 2026
Thonon . Théâtre M. Novarina
Vernissage le 25 novembre à 18h30
Galerie de L’Étrave
Sous-sol du Théâtre M. Novarina
Entrée libre
Ouverture de la galerie :
du mardi au samedi de 13h30 à 18h30, et les soirs de spectacle jusqu’au début de la représentation.
Fermé le dimanche et le lundi, et jours fériés.